L’ensemble des acteur·rices du secteur social-santé actif·ves sur le territoire sont convié·es à participer, indépendamment de leur domaine d’intervention. Les thématiques traitées (« prévention et promotion de la santé », « santé mentale » et « liaison hôpital-ambulatoire ») ont d’ailleurs été choisies pour leur caractère transversal permettant à chacun·e de s’exprimer selon sa perspective spécifique.
Après nous être penché·es sur les premiers enseignements des échanges autour de la santé mentale, nous vous proposons de nous intéresser à ceux retirés des rencontres consacrées à la prévention et promotion de la santé.
Commençons par redéfinir clairement ce dont il est question ici.
La prévention agit spécifiquement sur la survenue d’une maladie. Elle n’est pas pour autant limitée au secteur du soin car tout·e professionnel·le social-santé peut jouer un rôle en vue de renforcer les capacités des bénéficiaires et des communautés à prendre soin de leur santé.
La promotion de la santé développe quant à elle une approche positive de la santé. Il s’agit de renforcer le pouvoir des individus et des communautés d’agir sur leur santé et leur bien-être par l’amélioration de leurs conditions et de leurs modes de vie. Elle implique de travailler dans une approche décloisonnée car, pour agir sur ces déterminants, une action intersectorielle est incontournable.
Les concertations menées dans les cinq bassins ont fait émerger un certain nombre d’éléments communs au premier rang desquels des champs d’action prioritaires à savoir : l’alimentation (accès et qualité), le logement (accès et salubrité) et la santé mentale, à laquelle on peut intégrer l’isolement et la perte de liens sociaux. Cet accord sur les domaines à investir se double d’un consensus sur certains prérequis permettant d’agir efficacement. La nécessité de mieux se connaître, de collaborer davantage et d’avoir une vision plus fine des ressources (structurelles, humaines, matérielles) disponibles dans le bassin est ainsi mise en avant dans l’ensemble des concertations. Pour ce qui est des ressources disponibles, un travail de repérage, cadastrage et partage a été initié et est aujourd’hui plus ou moins avancé. En ce qui concerne les collaborations, l’attention est attirée sur le fait que les diverses structures et les différent·es acteur·rices de terrain ont chacun·e un ancrage spécifique dont il importe de tenir compte afin d’apporter un renfort à ce qui est déjà mis en œuvre plutôt que d’initier de nouvelles actions.
Une réflexion sur les moyens de toucher efficacement un public large ou spécifique est également en cours. Le recours a des relais influents au sein des communautés et des réseaux est plusieurs fois évoqué.
On notera qu’à côté des trois champs d’action prioritaires communs à l’ensemble des bassins, certains enjeux spécifiques émergent ici et là : les infections sexuellement transmissibles, le tabagisme… Certain·es insistent sur l’intérêt de mener des actions de sensibilisation préventives et proactives, par exemple en vue des épisodes de pollution de l’air ou de fortes chaleurs : les bons et les mauvais gestes à adopter ou à proscrire…
Vous trouverez un résumé de chacune des concertations « Prévention et promotion de la santé » tenues jusqu’à ce jour sur le site de chaque bassin (voir ci-dessous).